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L’église paroissiale de Santa Reparata di Balagna, dédiée à Sainte Reparate, est un édifice remarquable de par l’ hétérogénéité de son architecture, et la lisibilité des différentes étapes de son élaboration et des modifications successives au cours des siècles.

Avec le Dio Salve Regina

L’évolution architecturale au cours des siècles


intérieur

L’église paroissiale de Santa Reparata di Balagna, dédiée à Sainta Reparata, est un édifice remarquable de par l’ hétérogénéité de son architecture, et la lisibilité des différentes étapes de son élaboration et des modifications successives au cours des siècles.
La datation de ces opérations est difficile à déterminer en raison de l’absence d’une documentation d’ouvrage fiable. Son origine serait très ancienne, elle daterait du paléochrétien (200-500). L’époque romane jusqu’au haut moyen-âge n’a pas laissé de témoignages avérés.
Sa situation géographique interpelle également quant à sa destination « administrative », à la croisée des voies de communication, chemins et sentiers des gros villages du piémont balanins Monticellu, Corbara, Muru, Felicettu… Bâtie, hors agglomération à l’époque, sur un piédestal panoramique surplombant l’Ile Rousse, elle remplit toutes les caractéristiques pour être une église piévane mais ce ne sont que supputations puisque cette fonction était assumée, dans l’ évêché d’Aléria, par la Santa Trinita et San Giovana Battista d’Aregnu, de facture romane du XIIème siècle, dont le bien-fondé n’est évidemment pas contesté.

Le plan all’antica

Sans que ce soit péjoratif ce plan n’est en rien all’moderna. Si la structure n’a pas été modernisée ce n’est pas par manque de moyens étant donné une population importante et les riches familles la composant. Il est probable que l’église possédait un tel prestige à l’époque romane que la paroisse n’éprouva pas le besoin de la transformer. Peut-être même que les paroissiens auraient-ils pu considérer cela comme une trahison voire le reniement d’un glorieux passé.
A l’est, l’abside et le choeur montre un parement extérieur de pierres bicolores posées en un appareil d’assises régulières. Il est évident qu’ils remontent à l’époque romane la plus ancienne. A l’opposé, à l’ouest, la façade porte la date de 1538, antérieure au concile de Trente et encore davantage à l’époque de la floraison d’églises baroques.
Que montre le plan entre ces deux extrémités ?
L’église est d’une grande longueur du niveau de la cathédrale Saint Erasme de Cervione, et même de la prestigieuse Annonciation de Corbara. C’est plus que remarquable pour une église all’antica d’autant que cette longueur était acquise en 1538.
L’abside, en demi cercle, couvert d’un cul de four très rétréci, au plafond excessivement abaissé et couvert en croisée d’ogives. Si le rétrécissement du choeur est un caractère baroque cela ne peut pas être le cas puisque ce rétrécissement est antérieur à cette période. Nous pensons qu’abside et choeur appartiennent à une première église romane, de l’époque pisane, et que l’on démolit le reste de cette église pour édifier à l’époque romane tardive, la nef actuelle de trois travées égales couvertes, elle aussi de croisées d’ogives, formule peu prisée des baroques. On construisit la façade encore un peu plus tard début du XVI ème siècle.

On édifia, sur la deuxième travée, un transept très marqué, forcément non baroque étant donné qu’il est antérieur à cette période, dont les croisillons sont couverts de berceaux transversaux et se terminent par des « absides » triangulaires.

Le frontispice

La façade antérieure au Concile de Trente, n’a jamais été traité ultérieurement en frontispice baroque. Absolument plane, sans pilastre pour la rythmer.

Aucun entablement pour la diviser en hauteur, elle montre une porte surélevé sur une volée de quelques marches, ayant conservé son encadrement et son arc supérieur ogival de pierre bicolores remontant très haut dans le temps.
Au début du XXème siècle le fronton est transformé. Ses deux angles sont renforcés visuellement par des reliefs creusés de « niches » trop peu profondes pour accueillir d’éventuelles statues, quatre coté nord et deux cotés sud dans la tentative de racheter la pente du terrain. On note le mêmes renfoncement sur les angles est de la nef, juste avant le choeur. Le clocher est tout aussi simple, à l’exception de son couronnement final contrebuté par de belles volutes rampantes.

Au milieu du XIXème siècle. Le campanile à cinq étages, surmonté d’un petit dôme aménagé de baies et décoré de 4 volutes, est érigé.  Lors de son voyage Ferdinand Gregorovius (1855) écrit que la façade est blanche, que le campanile est neuf, que le maitre Autel de style baroque a beaucoup d’ornements avec au dessus une inscription : «  Santa Reparata prie pour ton peuple». L’autel de la chapelle coté sud, dédié à la Santissima Vergine del Carmine, plus tardif, date du début du XIX ème Le fronton de la façade occidentale a été construit à la fin XIX ème (photo de l’église en 1884)
En 1936, O-F Tencajolo (1936) dans chiese di Corsica « A la place d’un ancien autel de Santa Catarina martyre on trouve une stèle qui rappelle les noms des jeunes gens de Santa Reparata morts à la guerre ces noms glorieux sont entourés de couronne et d’inscriptions pieuses. L’autel majeur très beau avec ses colonnes di stucco aurait été construit en 1855 et la chapelle de Notre Dame du Mont Carmel en 1856. »

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*En 1976 : inscription de la partie romane abside et chœur au titre des monuments historiques
1992. La partie romane a été classée Monument Historique en
1995 : La toiture est refaite pour mettre l’édifice hors d’eau et, sous la directive des architectes des monuments historiques, la municipalité engage des travaux de restauration de toute la partie romane et à l’intérieur de l’église mise en évidence dans le chœur des deux fenêtres meurtrières ainsi que celle du mur sud. Lors de cette campagne de travaux, les autels ont été badigeonnés
En 1995 la partie romane a fait l’objet d’une restauration approfondie et le reste du bâtiment n’a bénéficié que d’interventions techniques (électricité) et d’autres initiatives parfois malheureuses. Aujourd’hui, la municipalité a décidé d’entreprendre des travaux de remise en valeur de la nef et des chapelles qui n’ont pas fait l’objet d’un classement au titre des Monuments Historiques et de mettre les accès en conformité (norme ERP)
 

L’évolution artistique : du Roman à l’aboutissement Baroque


Le roman se développe sous influence pisane…

En 823, un oratoire dédié au culte de Santa Reparata fut construit par le comte Boniface de Toscane chargé par le pape Pascal I° de visiter la Corse. 
En 1095, l’église et ses dépendances furent offertes au monastère bénédictin de l’Île de la Gorgone par Landolfo alors évêque pisan d’Aleria ; celui-ci renouvela sa donation en 1098 pour le repos de l’âme du marquis Ugo, seigneur local, ainsi que de ceux qui l’avaient construite.
En 1425, les bénédictins ayant perdu de leur influence, le pape en fit don à la chartreuse de Calci à côté de Pise. Ils ne mirent jamais les pieds en Corse.
Le gothique abouti peu en Corse…
En 1533, Santa Reparata étant devenu un centre important très peuplé, l’église fut agrandie. Sa taille considérable pour l’époque, assez rare au XVI ème siècle où l’on privilégiait la construction de nouveaux sanctuaires et de couvents. On utilisa la technique gothique de la croisée d’ogives pour gagner de la hauteur et peut-être garder l’esprit médiéval comme l’atteste la réutilisation des pierres. Elle est la seule en Balagne à présenter ce type d’empreinte gothique. Pour autant peut-on la qualifier de gothique comme Saint-Dominique de Bonifacio, les seules qui peuvent se prévaloir de ce type d’architecture ?
En 1589 , L’édifice disposait de trois autels dédiés aux cultes primitifs : Maître Autel avec une croix en bois doré, autel de St Jean-Baptiste, Autel de la Vierge Marie.[…] Les parois étaient blanchies à l’intérieur et à l’extérieur. La sacristie est derrière l’autel majeur. L’église possédait un campanile à deux étages. Dans l’église, il y avait un étage (là ou se trouve l’orgue) où les frères de la compagnie Santa Croce se réunissaient avant que la confrérie Saint Antoine fût érigée au XVII ème siècle.
L’église, en grande partie tout au moins, est d’origine très ancienne, bien adaptée au nombre de paroissiens mais dont le toit n’était pas parfaitement étanche. L’autel majeur avait un tableau jugé décent. L’autel latéral dédié à saint Jean-Baptiste était orné d’une toile rongé par la vétusté. Un second autel latéral, dédié à Marie sans autre précision, était dépourvu d’estrade mais orné d’un tableau décent.

Le baroque flamboie…

« C’est dans les dernières années du XVIe siècle et le tout début du XVIIe que l’on construisit plusieurs autels privés, dédiés à San Michele Arcangelo, Sant’ Agata et Santa Caterina, tous édifiés en une poignée d’années. Ils étaient la possession de plusieurs familles (…) essentiellement Fondacci, Fabiani et Liccia pour les plus connues. Un autre autel apparaît à partir du milieu du XVIIe siècle ; il s’agit de celui des Ames du Purgatoire, dévotion qui était couplée à celle du Rosaire (le tableau dans l’église représente les deux cultes). L’essentiel des dons était, durant la première moitié du XVIIe, sont consacrés à la confrérie et au couvent des Capucins qui furent alors construits et décorés. )»
En 1616, la paroisse comptait 900 âmes. ce qui en faisant après Bastia et Ajaccio, l’une des plus peuplée de Corse. On a rajouté aux 3 autels existant déjà, L’autel Baptiste est cette fois décent et « assez bien peint ». un nouvel autel dédié à sainte Agathe, est venu s’ajouter à ceux de 1587. L’autel de saint Jean est sous le juspatronat de la famille Martini et bénéficie d’un leg perpétuel pour asurer son fonctionnement ; celui de saint Agathe est passé sous le juspatronat de la famille Fabiani. De nombreux autels sont apparus celui de la Nativité entretenu par la population ; celui de sainte Catherine d’Alexandrie, sous le juspatronat des Ambrosini ; celui du Rosaire ; celui de saint Michel Archange et, enfin celui du Purgatoire. La structure de l’église et jugée très belle.
Cette visite atteste la présence « l’oratoire de Sant’Antonio et il est demandé que les statuts de cette confrérie soient validés sous 6 mois sous peine qu’ils ne soient déclarés nuls et invalides »  L’autel en bois des confrères de Santa Croce n’existe plus
En 1698  « Le corps de l’église est beau. Il y a une sacristie. 7 autels avec le maitre autel, l’Autel St Jean Baptiste, Autel de la Vergine del Rosario, l’Autel Sant’ Agata, celui de San Michele Archangelo, l’autel de la Vierge et enfin l’autel de Santa Catarina. L’église possède une chapelle dédiée à la très Sanctissimae Verginis Maria del Suffragio.
En 1761, l’église à sept autels. Il visite également la cazassa [confrérie] di sant’Antonio qu’il trouve excellemment tenue, un oratoire San Rocco à Occiglioni et un oratoire de l’Annonciation à Palmentu .
La Visite apostolique précise que l’autel majeur est désormais pourvu d’indulgences mais que tous sont misérablement ornés. L’autel de sainte Agathe est désormais sous le juspatronat des Giuseppi qui se sont joint au Fabiani ; celui de sainte Catherine d’Alexandrie est passé sous le juspatronat des Antonelli.

Visite baroque

Autel Saint Jean-Batiste (nord I)

Au XIXè cet autel a été consacré aux fonds baptismaux. Cela est attesté par les stucs lustrés de part et d’autre des colonnes. Le baptistaire a été démonté en 1995 par une restauration rude. On peut y voir une peinture de style renaissance où un serpent s’enroule autour d’un arbre évoquant l’épisode du jardin d’Eden. Adossé au mur nord, il devrait être celui que les différentes visites, pastorales ou apostoliques nommaient de saint Jean-Baptiste. Sa cuve n’existe plus. Deux socles de chaque coté, décalés d’arrière en avant dans un geste de projection, soulèvent deux colonnes droites corinthiennes, canelés adossés à deux pilastres dosserets.

L’entablement est logiquement double. Celui ds colonnes, en avancée, est immédiatement interrompu en allant vers le centre. Celui des pilastres et dosserets, débordant sur les cotés, est contenu au centre, traversant tout le retable.

Le fronton , tout aussi logiquement, est double. Il est réalisé par deux rampants courbes de chaque coté qui, contrairement à la projection de colonnes vers l’avant, sont décalés en sens inverse, complétant le geste de projection cité plus haut par un second, opposé- mais complémentaire – d’accueil. Remarquons que ces rampants , prolongés intellectuellement ou sensiblement, ne pourraient dessiner un cercle complet.Fronton double et doublement interrompu afin de laisser passer un petit édicule, résumé conclusif du retable, lui-même couronné d’un petit fronton interrompu.

L’ensemble encadre actuellement un espace vaste mais peu profond.

La toile visible de 1587 à 1761 au moins, a disparu, nous n’avons aujourd’hui qu’une statut sulpicienne de s ; Jean-Baptiste sur un cul de lampe mal intégré à son logement.. Le Baptiste est figuré avec sa mélote en poils de chameau, son bâton crucifère, mais sans le phylactère presque obligé, le doigt vaticinateur.Nous ne sommes pas en mesure d’affirmer que cet autel au Précurseur est bien celui que l’on observa de la fin du XVIè à celle du XVIIIè. Qu’est devenue la toile qi l’ornait ? A-t-elle été déplacée ? Un peu plus loin vers l’est qu’on on le verra ? Avions nous le Baptistère ?

La prière dans le jardin de olivier

Accroché à droite de l’autel s. Jean-Baptiste, d’excellente qualité picturale , sans doute e Pietro Antonio Rossi, peintre italien, dont l’activité est attestée de 1690 0 1720 environ, elle figure La prière dans le Jardin des oliviers ou, peut-être plus justement, L’Agonie au Jardin des oliviers. Jésus se rendit dans ce jardin, dit encore Gethsemané, avec Pierre, Jean et Jacques le Majeur, et s’éloigna d’un jet de pierre des apôtres qui s’endormirents. Priant le Père de s’éloigner delui «  ce calice », Il accepte néanmoins sa volonté.

La toile est divisée en deux partie. Dans la partie inférieure, Jacques, Jean et Pierre, de gauche à droite, en simples humains auxquels les mystères divins sont inaccessibles, sont profondément endormis et ne se rendent pas compte du drame qui se joue. La partie supérieure montre Jésus agenouillée en accord, avec l’évangile de Saint Luc, les mains jointes en prière. Les fleurs devant lui symbolisent le Jardin. Le peintre a su rendre l’insondable angoisse- celle d’un homme- du Sacrifié volontaire- le Dieu incarné. Si l’on ne distingue pas les gouttes de sueur faisant penser à des gouttes de sang, on les imagine – on se les « met en image »- sans peine. Le Christ fixe un ange messager de Dieu ne l’oublions jamais, dépeint dans l’angle supérieur droit, tenant le Calice et la Croix du Sacrifice. Il fixe Jésus avec un regard plein de peine, comme le Père dont il est le représentant.

On peut se questionner sur la provenance de ce tableau qui n’est cité dans aucunes des Visites épiscopales et pastorales. Provient-il t du couvent franciscain sécularisé après 1790, du leg Fesch (son cadre en mauvais état semblerait l’exclure), des Cérémonies pascales des Sépulcres ? Mais alors son excellente qualité pourrait poser problème.

La chapelle du Rosaire ou des âmes du Purgatoire (Nord II)

Logé dans le croisillon du transept, c’est dire l’importance qu’on lui accordait, il est difficile de préciser au premier abord et à la lecture de son tableau, si elle est celle de la Remise du Rosaire ou des Ames du Purgatoire. Oreste Ferdinando Tencjoli renseigné par le curé autour de 1930, ne peut trancher « […] dedicato allle Anime del Purgatoire e alla madona del Rosario ».

L’autel est magnifique du point de vue architectural. Deux colonnes corinthiennes droites, cannelées mais rudentées du premier tiers, sont adossées à deux pilastres dosserets .

Le fronton, réalisé par des rampants courts, est doublement interrompu pour laisser passer un très bel élément, l’édicule. Le centre de l’édicule loge l’emblème de la famille Savelli, deux lions affrontés à un arbre.

Les ames du purgatoire ou le rosaire

Bien qu’en très mauvais état dû à une mauvaise restauration en 1985, ce tableau, classé monument historique en 1992, est absolument magnifique, tant du point de vue pictural que didactique. Tencjoli qui, en irrédentiste notoire, glorifiait l’ « italianité » de la Corse,  dit qu’«on » l’attribue à Guido Reni (1575, 1642) . Novellini disait la même chose quelques années plutôt. Cela nous semble à peine exagérée. D’aucuns l’attribuent à l’école de Giuseppe de Ribera (1591-1652)

La toile, il n’est qu’à considérer …

Toute la largeur de la partie inférieure est occupée par les âmes du purgatoire. L’anatomie de ces corps, anges et âmes « purgantes », particulièrement bien traitée, fait quelque peu penser à Rubens – même si l’Anversois ne peut, en aucun cas , être tenu pour auteur de cette image.

La Prédication de St Jean Baptiste.

Comme 450 autres communes de Corse, Santa Reparata di Balagna fut destinataire d’un tableau de la célèbre collection du cardinal Fesch en 1844. Les modalités d’attribution de ceux-ci ont été régies par tirage au sort en proportion de la population respective des villages concernés.

Celui qui échut à Santa Reparata fut une œuvre pré baroque de l’école maniériste italienne représentant la prédication de St jean Baptiste sur les bords du Jourdain.

 

 

 

« Le Martyr de Sant’Agata »

Huile sur toile à trame grossière de 200 X 145 XVIIème  dont l’auteur est inconnu

En 1610 Orso Giacomo Savelli fait construire dans l’église une chapelle dédiée à Sant’Agata. Une  dévotion à la Sainte martyr se comprend car à cette époque le territoire de la paroisse de santa Reparata s’étend jusqu’à la mer et  Sant’Agata protège les pécheurs des tempêtes.(Une chapelle existait à l’Ile Rousse) Orso Giacomo Savelli meurt avant l’achèvement de la chapelle. C’est la famille Fabiani, à laquelle il était lié par le mariage de sa fille, qui poursuivra ses engagements. Par la suite il n’est plus fait mention que d’un autel dédié à Sant’ Agata. Il apparaît dans le descriptif de l’église rédigé en 1616 par Monseigneur l’évêque Curlo.  En 1686 on note encore un Fabiano dans les donateurs au bénéfice de l’église concernant l’autel de Sant’ Agata ainsi qu’en 1760.

à suivre

 

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